L’ascension du sommet de Béouveyre

L’ascension du sommet de Béouveyre
Image du sentier : "L’ascension du sommet de Béouveyre"
Source : Parc Nationnal des Calanques

Détails du sentier

Conditions

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02:15:00

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4.6

Difficile

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Description

La superbe vue du sommet de Béouveyre se mérite ! Une randonnée avec une première partie de parcours marquée par un dénivelé important et quelques passages techniques.

Informations

1. Le départ s’effectue depuis l’arrêt de bus RTM Madrague de Montredon (ligne 19). Empruntez le chemin des Goudes sur 200 mètres et, avant la patte d’oie, tournez à gauche pour rejoindre le départ du GR (balisage rouge et blanc) qui grimpe rapidement dans les collines. 2. À l’embranchement, quittez le GR pour suivre le sentier marron en montant tout droit sur une centaine de mètres. 3. À l’embranchement, continuez sur le chemin marron (le chemin bleu mène également au sommet mais la progression y est plus difficile). Attention : quelques passages nécessitent de poser les mains. Arrivé à un gros pierrier prendre le temps de repérer la balise marron et d’éviter le pierrier : des espèces fragiles protégées y poussent (la Sabline de Provence). Suivez le chemin jusqu’au sommet de Béouveyre. 4. Profitez de la vue offerte depuis le sommet du Béouveyre avant de rebrousser chemin. Béouveyre signifie "beau-voir" en provençal. Ce sommet offre une magnifique vue panoramique sur l’Archipel de Riou, le Rocher de Saint-Michel, le rocher des Goudes, l’île Maïre, le cap Croisette, l’Archipel du Frioul et la Côte Bleue. De l’autre côté, vous pouvez observer le massif de l’Etoile, le massif du Garlaban, le mont Puget et le massif de Marseilleveyre. 5. À l’embranchement, empruntez le sentier jaune qui redescend en direction du village des Goudes. 6. À l’embranchement, prenez le GR à gauche. 7. À l’embranchement, prenez le sentier rouge sur la droite jusqu’à arriver à l’entrée du village des Goudes. 8. Rejoignez l’arrêt Les Goudes de la ligne 20 de la RTM.

Accès

La Madrague-de-Montredon (8e arrondissement de Marseille). Accessible depuis le bus n°19.

Map

Points de vue

Massif de Marseilleveyre

Marseille

Imposant sa présence au-dessus de la cité phocéenne, Marseilleveyre fascine par ses beautés et ses mystères. Une riche biodiversité se déploie dans ce territoire multiple et contrasté. Propice à la randonnée, c’est aussi un exceptionnel balcon paysager sur la ville, les îles et la mer. Voir Marseille… Culminant à 432 mètres, le massif de Marseilleveyre couronne la ville et sa baie, et offre des vues panoramiques sur le Parc national des Calanques et sur l’agglomération phocéenne. Son nom signifie d’ailleurs « voir Marseille », de même que le Béouveyre, second sommet du massif, est la version provençale du « belvédère ». Frédéric Mistral penche pour une autre explication : Marseilleveyre serait « la vieille Marseille », en référence à la fontaine de Voire, lieu mythique de la fondation de la ville. Le massif a beau côtoyer les zones urbanisées, il offre un environnement naturel somptueux. Le visiteur est plongé dans une sérénité typique des collines provençales, à laquelle s’ajoute l’ambiance particulière des bords de mer. Marseilleveyre est un monde à lui tout seul. D’une incomparable richesse paysagère, écologique et culturelle, sa diversité naturelle n’a d’égale que son importance dans l’histoire des hommes. Une exceptionnelle diversité paysagère La limite nord du massif se matérialise par une frange ville-nature, où se succèdent la campagne Pastré, le parc du Roy d’Espagne, le quartier de la Cayolle et le hameau des Baumettes. À l’est, à l’emplacement du domaine de Luminy, Marseilleveyre rejoint le mont Puget : la rencontre entre ces deux formations rocheuses, particulièrement spectaculaire, a lieu à Sugiton. Marseilleveyre et Puget constituent avec les sommets de l'Estret et de la Gardiole ce qu’on appelle le « massif des Calanques ». À l’ouest et au sud s’étend la bordure littorale, avec plusieurs calanques, depuis le mont Rose jusqu’à Morgiou. L’intérieur du massif prend différentes formes : lames et rochers des Goudes et de Saint-Michel au-dessus de Callelongue, plateau de l’Homme mort, faille de la fontaine de Voire, vallon sableux de la Jarre… L’ensemble forme une topographie tourmentée, composée de crêtes, barres rocheuses, falaises, cirques, défilés, roches percées, baumes ou grottes, avens ou gouffres… Ce chaos de pierre, couvert par endroits de garrigues et de pelouses, surplombe des vallons étroits et frais peuplés de feuillus. Marseilleveyre se distingue en effet par une remarquable variété de paysages végétaux, minéraux et littoraux, provoquant des contrastes visuels et climatiques selon l’emplacement et l’altitude. Une flore et une faune variées L’exceptionnelle biodiversité de Marseilleveyre se déploie depuis la base jusqu’au sommet, présentant tous les étagements de végétation. On constate de fortes disparités. Sur le littoral, zone la plus aride de France, poussent des espèces adaptées à la sécheresse et au sel, telle l’astragale de Marseille. Au contraire, dans les vallons se développe une flore luxuriante, composée de belles chênaies vertes ou de grandes draperies de salsepareille. La faune n’est pas en reste avec notamment de nombreux oiseaux, comme le Grand-duc d’Europe, le circaète Jean-le-Blanc et l’aigle de Bonelli. Ce dernier a même donné son nom à la « montagne » qui surplombe le Roy d'Espagne. On retrouve aussi plusieurs espèces de chauves-souris protégées, notamment dans la grotte Rolland. Une occupation humaine ancienne Comme dans d’autres lieux du Parc national, Marseilleveyre a servi à l’industrie et à l’armée, ainsi qu’à l’agriculture et au pastoralisme : la belle ruine de bergerie visible au sommet en témoigne. C’est cette dernière activité qui a en partie donné son apparence érodée au massif. On pense en effet que les crêtes de Marseilleveyre étaient boisées à l’origine. C’est la conjonction de deux phénomènes, l’un naturel, lié aux changements climatiques, l’autre humain, lié notamment au surpâturage, qui a sans doute occasionné les monts pelés d’aujourd’hui. Les périodes de gel et de dégel se sont interrompues ; or le gel permet à la roche de se fracturer jusqu’à devenir de la terre. Les activités humaines, avec la consommation de bois et l’élevage d’animaux, ont conduit à la raréfaction de la végétation, empêchant à l’humus de se reconstituer. C’est pourquoi la terre, si elle est toujours présente en fond de vallon, est désormais absente en surface, sauf en quelques taches posées sur la roche, aux endroits où les pins la retiennent. Un site historique de randonnée Le massif de Marseilleveyre est un remarquable terrain de jeu pour la marche, avec une multitude de sentiers balisés. Tous les niveaux de difficulté sont présents, des itinéraires relativement faciles en bord de mer, à ceux plus techniques, voire dangereux, à l’intérieur du massif. Plusieurs sentiers mènent au sommet, mais l’accès n’est pas aisé : c’est une randonnée sportive. Elle offre une vue exceptionnelle à 360 degrés qui porte loin, du cap Sicié au mont Ventoux. Des mythes et des arts Marseilleveyre est à l’origine une montagne sacrée, comme en témoignent des traces d’occupation antique, comme à la fontaine de Voire. Plus proches de nous, on pense aux croix plantées au sommet du massif et à l’aiguille des Baumettes. En art, la peinture a révélé au monde son profil caractéristique, qui encadre la baie de Marseille peinte par Cézanne depuis l’Estaque. Il structure également la plus célèbre toile d’Émile Loubon, dominant tout le paysage. Les deux peintres rendent ainsi justice à la prestance et à la force tellurique de ce massif emblématique. Les collines de Marseilleveyre sont évoquées par plusieurs écrivains, dont les trois Provençaux que sont Giono, Pagnol et Izzo. Roland Dorgelès écrit dans La Drôle de guerre qu’elles « donnent au paysage un aspect africain ». Elles servent d’ailleurs de décor exotique à plusieurs films : africain dans C’est arrivée à Aden et algérien dans L'Insoumis ! À la jonction avec le mont Puget, c’est Sugiton qui se fera passer pour l’Amérique du Sud dans Le Salaire de la peur…

Les Goudes

Marseille

« On croirait arriver au fond d’une rade d’Asie Mineure » écrivait Bouyala d’Arnaud, auteur et journaliste. Accessible en navette maritime, en minibus ou en vélo, ce quartier isolé de Marseille se distingue par une ambiance villageoise et un patrimoine naturel à préserver. Goudes life, Goudes attitude Les Goudes ont longtemps été un fief de pêcheurs. Aujourd’hui, le port de pêche s’est transformé en port de plaisance et le profil des habitants s’est diversifié. L’esprit de village avec ses cabanons et ruelles typiques demeure cependant. Les visiteurs seront accueillis à bras ouverts par les Goudois à condition qu’ils respectent leur cadre de vie. En raison de la forte fréquentation du site et de l’incivisme de certains visiteurs, les habitants subissent malheureusement de nombreuses nuisances, au premier rang desquelles l’abandon de déchets et le stationnement sauvage. Lors de votre prochaine visite, adoptez la « Goudes attitude » : ne laissez aucun déchet derrière vous et privilégiez les transports en commun pour accéder au site ! Une nature fragile dans des paysages d’exception La présence d’une source aurait donné aux Goudes son nom, qui proviendrait du mot gour, qui signifie « eau » en provençal. À moins qu’il ne s’agisse des « coudes » que fait la route pour se frayer un chemin jusqu’à ce village en bord de mer. Les espaces naturels qui l’entourent abritent des trésors écologiques. La phrygane littorale et les espèces qui la composent y sont très bien représentées. Le Parc national a entrepris un important programme pour restaurer cet habitat naturel. Pour participer aux efforts de préservation, les visiteurs s’engagent à respecter scrupuleusement les zones de régénération de la végétation, et à bien rester sur les sentiers. Des ouvriers et des soldats Jusqu’au siècle dernier, les Calanques ont connu une intense activité industrielle. Plusieurs usines de soude, de plomb et de soufre ouvrent aux Goudes entre 1804 et 1860. Certains murs d’usines ont été reconvertis pour construire des cabanons et la chapelle Saint-Lucien ! D’autres ruines plus visibles sont celles des anciennes installations militaires. Le fortin des Goudes qui surplombe le village date de l’époque napoléonienne. Le blockhaus situé au sud du port a été érigé au cours de la Seconde Guerre mondiale : il était l’un des maillons du Südwall, ou mur de la Méditerranée. Les Goudes dans l’art Les Goudes apparaissent souvent au cinéma, de Justin de Marseille en 1935 à Chouf en 2016, en passant par Le Tueur en 1972 avec Jean Gabin. Ces films exploitent l’amplitude tragique de cette nature spectaculaire et de ces ruines militaires. L’écrivain Jean-Claude Izzo a su capter ce mélange d’ombre et de lumière, avec sa célèbre trilogie de polars marseillais. C’est aux Goudes que vit son héros, le flic déclassé Fabio Montale : « Il était plus de minuit quand j’arrivai chez moi. J’habitais en dehors de Marseille. Les Goudes. L’avant-dernier petit port avant les calanques. On longe la Corniche, jusqu’à la plage du Roucas Blanc, puis on continue en suivant la mer. La Vieille Chapelle. La Pointe Rouge. La Campagne Pastré. La Grotte Roland. Autant de quartiers comme des villages encore. Puis la Madrague de Montredon. Marseille s’arrête là. Apparemment. Une petite route sinueuse, taillée dans la roche blanche, surplombe la mer. Au bout, abrité par des collines arides, le port des Goudes. La route se termine un kilomètre plus loin. À Callelongue, impasse des Muets. Derrière, les calanques de Sormiou, Morgiou, Sugiton, En-Vau. De vraies merveilles. Comme on n’en trouve pas sur toute la côte. On ne peut y aller qu’à pied. Ou en bateau… »

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